Équateur

Otavalo

Après la frontière d'Ipiales, on a pris un bus pour le terminal de transport de la ville equatorienne la plus proche (0,75$). Et oui c'est surprenant mais la monnaie n'est autre que le dollars américain, même billet, même taux de change, ils ont en plus des pièces avec des représentations locales.
Du terminal de transport on a pris un bus pour Otavalo (3$ 3h terminus Quito). Ce qui change en Équateur c'est qu'il n'y a plus de mini-bus, ce sont des gros bus et le prix est nettement moins cher.
Arrivé à Otavalo, on a tourné un peu dans cette petite ville pour trouver un hôtel à 10$ la chambre double sans sdb (hôtel copacabana en face du supermarché Santa Maria). Là encore c'est moins cher qu'en Colombie 7€30 contre 14€ mais bon on a pas encore vu le reste du pays.
Otavalo est une ville calme, fini les vendeurs de chinoiserie qui hurlent dans tout les sens sur les trottoirs. L'Equateur est plus tranquille et ça fait du bien. Otavalo est une ville spéciale car ses habitants portent encore l'habit traditionnelle. C'est vrai même chez les jeunes filles et moins vrai chez les jeunes hommes qui sont américanisés, casquettes et jeans porté très bas. 

Le peuple d'Otavalo a d'abord subit le travail forcé dans les ateliers de tissage avant d'en faire la fortune de quelques uns.
La ville, à 2500m d'altitude, est commercialement bien placé parce qu'elle est sur la route qui relie d'Est en Ouest, les terres cultivés à l'Amazonie et du Nord au Sud, la Colombie à la capitale du pays. C'est la raison pour laquelle on y trouve de nombreux marchés et en particulier celui des animaux du samedi matin.
Le lendemain de notre arrivé étant un samedi, on a passé la journée de marché en marché et apprécié le calme de la ville malgré l'effervescence dans les rues.
 
Le dimanche, on est allé à la cascade de Peguche à 10min de bus (50ct). C'est une cascade sacré pour les aborigènes mais aussi LE lieu touristique local. La cascade est dans une forêt d'eucalyptus ce qui rend la balade agréable. De là on a marché jusqu'au lac Sans Pablo juste à côté. A l'allée on est passé par la route mais au retour on est passé par un chemin de l'autre côté de la rivière par rapport à la route. En plus d'être plus rapide c'est plus jolie et après la cascade le chemin rejoint plus bas la route principal pour Otavalo. On est donc rentré à pied au centre.
 
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Le lundi on s'est rendu à la laguna de Mojanda, un lac de volcan à 3800m au Sud-Ouest d'Otavalo. On s'est d'abord rendu sur la route du lac espérant faire du stop, on a raté de peu un 4×4 de touristes et on a pas été très patient et finalement pris un taxi (12$ tout de même). Je vous laisse admirer les photos c'est splendide. Avec l'altitude on avait un peu mal à la tête et on été essouflé très vite donc on est pas monté au pic (3h de montée - 1h30 de descente). On a pique-niquer tranquillement et on est parti vers 14h pensant rentrer à pied (3h de descente)... sauf qu'on a croisé un taxi qui venait de déposer de touristes et on lui a proposé 5$ pour nous descendre. Comme de toute façon il devait faire la route du retour autant nous prendre ! On l'a fait s'arrêter 5min au mirador un peu plus bas d'où on peut admirer la vue sur toute la vallée d'Otavalo.
Le soir on s'est mangé une bonne pizza puis un film sur la tablette et un bon dodo !

Depuis qu'on est en Équateur, on a contacté des associations pour faire du volontariat dans une ferme logé dans une famille (voir chap suivant) et celui qu'on a trouvé est dans le coin et peut nous accueillir à partir du jeudi donc il nous reste 2 jours à Otavalo. Le mardi, on a rien fait. Joël est allé un peu se promener au marché mais moi j'ai glandé et dormi, j'ai dû attraper froid parce que c'était pas la forme. 
J'en profite pour dire que l'endroit où manger midi ou soir c'est à la place Puncho dans les petites cabanes (~2$).
 
Le mercredi et dernier jour à Otavalo on s'est motivé pour faire du vélo. Il y a une piste de 25km qui part du Sud d'Otavalo (environ au croisement entre la Panamerica et la route pour Cayembe). On a loué des vélos de descentes pour 4h (tarif demi-journée négocié durement à 14$ pour 2, le tarif officiel est de 10$ la journée et 8$ la demi-journée). Puis on a pris un bus direction Quito en demandant au chauffeur de nous arrêter au départ de la cyclo-routa. Il avait pas l'air de connaître mais on avait un prospectus avec un mini-plan.
Cette piste cyclable est en fait l'ancienne voie de chemin de fer et dans le sens du retour à Otavalo c'est quasiment que de la descente. Attention tout de même à avoir des bons freins car c'est parfois très pentu et avec la pluie ça glisse.
Le début c'est de la route pavée un peu galère mais ensuite c'est de la terre et les rails de chemin de fer sont encore visibles. La piste cyclable n'est pas toujours bien entretenu mais elle se trouve loin de la route en pleine nature et traverse des paysages magnifiques, nous la recommandons fortement !
On a eu un peu de pluie après le pique-nique mais à Otavalo c'est souvent que du petit crachat. Autre anecdocte, j'ai fait une belle chute mais sans grande conséquence, j'ai voulu éviter un gros trou entre les deux rails du chemin de fer mais je m'y suis prise au dernier moment et mon vélo n'a pas voulu franchir le rail. Mon pneu a glissé le long du rail et ma roue avant est entré en entière dans le trou pendant que je voulais par dessus mon vélo pour m'écraser par terre. Heureusement rien de grave et ça a bien fait rire Joël ! 
Ça m'a moins traumatisé que les chiens qui nous courraient après en aboyant. A la fin il y en avait tellement souvent que je suis descendu de mon vélo, à pied ça craint rien.
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Cuellaje

Pour faire du volontariat j'ai pris contact avec Christina Chaya dont j'avais trouvé le mail christina_chaya@yahoo.com sur un forum. Elle fait parti de l'association 
"Programa de Intercambios de Experiencias con Voluntarios en Cuellaje" (programme d'échange  avec volontaire à Cuellaje). Son rôle est de mettre en relation des familles avec des volontaires. Elle nous a fait remplir un questionnaire portant sur la manière dont on voulait faire cette échange : campagne vs ville ? Beaucoup de travail ? Échange avec toute la communauté ? Etc.
Comme on s'y est un peu pris au dernier moment et qu'elle n'était pas sur place à Cuellaje, on était bien content qu'elle réussisse à nous trouver une famille avec enfants à la campagne et près d'un Rio pour aller pêcher comme on avait demandé.
Elle nous a dit plus tard que si elle avait été là et qu'on avait prévu plus tôt, un itinéraire avec des activités variées aurait pu être organisé pour nous.
Pour ce qui est du coût, c'est 7$/jour/pers, ça peut paraître bizarre de payer pour travailler mais 1) on a pas travaillé tous les jours 2) même quand on travail on est pas aussi efficace qu'eux 3) ils sont pas riche alors d'avoir 2 bouches en plus à nourrir et loger c'est pas rien, surtout que pour nous elle cuisine des plats un peu plus élaboré. 
Ces 7$ sont expliqué par l'association selon la répartition : 2,50$ pour les frais engendré par le logement et les repas, 2,50$ pour la famille et 2$ pour mettre sur un livret et qui seront utilisé pour un projet durable (achat de graine, de matériel agricol, de bête...). Après ça doit dépendre des famille mais on a mangé du poisson et du poulet (7$ le poulet avec plume) et donc on sait qu'on a coûté plus que 2,50$/jour de repas mais ça faisait plaisir à la famille de bien nous recevoir.
En plus de ça, vous pouvez laisser un don à l'association pour les aider à financer leur projet de développement durable.

La famille Muriel qui nous a accueilli vit à Napoles, un village d'une centaine d'habitants à 20min en bus de Cuellaje. D'Otavalo il y a un bus par jour qui part vers midi (2,30$) et met 3h30 pour faire les 150km menant à Cuellaje. La route se transforme progressivement en chemin où un bus et une voiture ne peuvent pas se croiser, ce qui justifie les temps de transport !
Mayra, la fille de la famille (17ans), est monté dans le bus à Cuellaje pour nous conduire chez elle. On y a rencontré le reste de la famille : Anibal le père (~43ans), Cecilia la mère (~40ans), Carlos le fils aîné (34ans), Stalin le petit dernier (15ans) et Tony le chien (8mois) qui nous a hurlé dessus.
Nous avons été très bien accueilli tout le long du séjour on s'est senti comme de la famille, même Tony a fini par nous aimer !
 
Leur maison est composé de deux parties, la 1ere est en dure (béton) et abrite les 3 chambres des enfants et la salle de bain, la 2eme est en bois et carton et comprend la cuisine, la salle à manger et la chambre des parents. Entre les 2 parties il y a un couloir, une terrasse abritée servant aussi de garage pour le scooter et la moto de Carlos et à l'arrière le point d'eau abrité aussi. L'eau est comme courante puisqu'il s'agit d'un tuyau venant directement d'un ruisseau claire en hauteur qui s'écoule en continu dans un grand bac en béton qui lui même s'écoule dans un autre tuyau menant à la rivière. La douche est également alimenté par un ruisseau et est assez froide sauf quand le soleil chauffe le tuyau.
Durant tout notre séjour on a eu du beau temps le matin et de la pluie l'après-midi. Il y a eu 2 exceptions, une journée de pluie entière, heureusement légère, et une journée de soleil. 
 
Le 1er soir, nous nous sommes installés dans notre chambre, en fait celle de Stalin qui lui a dormi d'abord chez sa mamie puis dans la chambre de sa soeur, il y a 2 lits dans chaque chambre. Puis nous avons discuté avec la famille, ça nous prend du temps pour dire pas grand chose vu notre niveau d'espagnol ! C'est bien cette échange va nous permettre de progresser. Ils nous ont dit avoir reçu une française, Muriel, qui ne parlait pas un mot d'espagnol en arrivant, elle a appris sur place en 3 semaines. En tout cas ces 9 jours avec eux m'ont permis de me remémorer mes cours d'espagnol du collège et lycée, il ne me manque plus qu'à travailler ma conjugaison, dure...
Carlos a une télé dans sa chambre, il ne capte pas de chaîne mais ils ont tous un tas énorme de DVD (1$ le disque avec 4 ou 5 films). Nous avons regardé des photos sur l'écran à l'aide d'une clé USB connectée au lecteur DVD par un adaptateur ! Pour certaines choses ils sont hypertechnologiques, les enfants ont également des portables et facebook, et pour d'autres ça nous fait penser au mode de vie de nos grands parents. Un vrai décalage !
 
Le lendemain c'était vendredi saint donc personne ne travaillait. Nous nous sommes levés à 6h, pour eux c'est grasse matinée vu que lorsque les enfants ont collège c'est 5h30 et là ils étaient en vacances. La journée commence par un bon petit déjeuner bien nourissant, ça variait mais nous avions souvent un jus, un thé, des oeufs et un féculent (pancake, pain, banane frite...).
Les garçons sont allés à la pêche avec un cousin et son fils. Ils sont partis en moto et scooter pour aller en amont de la rivière. Ensuite ils ont encore remonté la rivière à pied pendant 1h pour arriver au coin à truite. Il y avait du courant ce qui rendait la marche dangereuse.
Pendant ce temps là, avec les filles nous sommes allé chez la grand mère paternelle. Son mari était absent pour quelques jours et elle vit dans une maison isolée en haut d'une colline, c'est pour ça que Stalin allait dormir chez elle. Il faut monter pendant 45min pour y aller, en haut la vue est splendide. Nous sommes resté 2h avec elle, à discuter, ramasser du maïs, des citrons et des gros haricots (frejol). Nous sommes ensuite rentrés faire la cuisine, ici ça consiste d'abord à enlever chaque grain de maïs à la main puis chaque graine d'haricot ! Même à 3 c'est un sacrée boulot surtout le maïs où la difficulté réside à n'a pas casser le grain. Cecilia avait peu d'espoir que les hommes ramènent assez de poissons alors elle en a acheté à un vendeur ambulant à scooter. On les a nettoyé et fait frire avec un peu de farine.
Les garçons sont rentrés tard (vers 1h), trempés à cause de la pluie qui a démarré vers midi et avec un seul poisson 
L'après-midi, nous avons été au terrain de l'école et tous sauf moi ont joué au volley ball puis au foot. Joel était épuisé ! Je me suis contenté de regarder c'était bien amusant surtout que d'autres villageois sont venu jouer ou regarder.
En fin d'après-midi, nous avons fait la connaissance de Raphael 16-18ans. Il vit avec la famille et dort dans la chambre de Carlos. La veille il avait été manger chez son oncle c'est pour ça qu'on ne l'avait pas vu et là il revenait du travail. Cecilia m'a dit qu'il n'avait pas de parents donc il était avec eux et j'en ai pas su plus, Raphael n'est pas un bavard et n'aime pas les photos (un ado quoi)
Le soir j'ai été discuter dans la cuisine avec les filles pendant que Cecilia cuisinait et puis nous avons manger vers 18h-19h. Comme tout le monde ne tient pas autour de la table, nous mangeons avec le papa et des fois un autre membre de la famille (ça tourne) et les autres invités si il y en a. Les autres mangent dans la cuisine assis sur le banc, ils ne mangent pas forcément en même temps. Les repas midi et soir commencent toujours par une soupe (de choux, de payes, de pomme de terre ou de maïs ou un mélange) puis vient le plat avec beaucoup de riz, des haricots et/ou du maïs, un morceau de banane frit et des protéines (poissons ou saucisses ou poulet ou thon ou oeuf). Le repas est accompagné d'un jus de fruit fraîchement pressé et d'une boisson chaude pour le soir. Ils prennent souvent un café mais nous on préfère une infusion.
Après le repas généralement nous discutons sur la terrasse et il y a souvent des amis de la famille qui passent. Puis on va tous au lit assez tôt. Avec le peu de lumière qu'il y a dans le village, c'est facile d'observer les étoiles et les centaines de lucioles qui nous entourent.
 
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Le samedi, le frère d'Annibal est venu avec sa femme et sa petite fille et on est tous allé chez la grand mère sauf Stalin qui est allait travaillé sur les terres d'un autre propriétaire pour se faire de l'argent de poche (10$ la journée de 8h). Ils ont préparé 2 mules pour nous pour monter chez la mamie. C'est moins fatiguant même si il y a une partie où il faut descendre et marcher. Joël a bien aimé la mule moi pas trop, nous n'étions pas sur de vrais selles et les mules n'avaient pas de mors, ça ne me rassurai pas.
Ensuite ils nous ont montré leur terre, ils sont à un quart d'heure de chez la mamie en montant évidemment !! A mi-hauteur il y a leur ancienne maison en bois, elle est plus petite et ressemble davantage à une cabane de jardin. Ils ont déménagé pour que les enfants est moins de trajet pour aller au collège. Devant la maison ils ont fait une sortie de serre où ils plantent des graines de tomates d'ici et de najanrrilla (aucune idée de l'orthographe) dans des pots. Quand les pousses sont assez grosses ils les mettent sur leur terre où alors les échanges contre des services et autres. 
On est ensuite monté à leurs terres. Ils font poussé des haricots principalement mais aussi des tomates et des najanrillas. Une fois que les haricots ont donné, il faut retourner la terre, c'est à dire tous les 6 mois. Nous étions en plein dans cette période donc leur terre paraissait déserte. Pour les tomates qui sont en fait des fruits qui poussent sur des arbres et qui ne ressemble pas à des tomates, c'est tous les 3 ans (de mémoire). Et pour les najanrilla, fruit qui ressemble à un citron ou une petite orange, c'est tous les 18mois et on était en plein dedans.
Nous avons arrosé et nous sommes rentré. L'après-midi on a fait nos lessives et on s'est reposé. Le soir on a joué aux carte avec stalin et Luis, le fils de don Amable dont je reparlerai plus tard. Très bonne soirée 
 
Le dimanche j'étais malade. Nous avons quand même été à Cuellaje le matin avec les filles, il y a un pick-up qui fait bus le dimanche, jour de messe et de marché, en plus c'était dimanche saint. Il y avait du monde au village, les hommes jouaient au volley ball sur la place, les ados se tournaient autour, les femmes faisaient leur emplettes en discutant...
Nous avons profité du réseau de wifi gratuit de la mairie pour faire un peu d'internet et nous avons acheté du chocolat et des bières pour la famille, Carlos nous en avait offert la veille. Nous avons aussi acheté de l'eau car j'avais peur que ce soit l'eau qui m'est rendu malade.
L'après-midi, Joël a été à la pêche avec Cecilia et Stalin et moi j'ai dormi pour guerir. Joël aurai préféré y aller seul mais Cecilia a insisté, elle a sûrement eu peur qu'il lui arrive quelque chose.
 

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Le lundi je me suis dit qu'enfin nous allions travailler, c'est le sens du volontariat mais non. Les fils ont été travailler pour un propriétaire et Anibal a travaillé au pont. Les hommes du village se sont mis d'accord pour faire un pont pour pouvoir traverser la rivière en moto et voiture et faciliter le passage des mules. Ils le construisent au niveau du chemin menant aux terres de la famille.
Nous nous avons été avec les filles chez Don Amable, il est marié avec la soeur de la mamie de la famille. Il a beaucoup de terre, il est donc plus riche. Avec sa femme, qui est adorable, ils ont 2 fils (dont Luis 25ans le plus jeune) et une fille qui travaille à la maison avec sa mère. Sa maison est en dure et le toit est plus haut. 
Quand on est arrivé, les hommes étaient en train d'essayer un tout neuf pulvérisateur. Ils ne s'en sortaient pas vraiment et c'est Cecilia qui leur a expliquer comment s'en servir. C'est une femme intelligente et debrouillarde, elle touche à tout.
Nous sommes ensuite monter avec les filles voir la sucrerie de Don Amable qui ne fonctionnait pas à cette période, elles nous ont montré toutes les terres de Don Amable et il en a effectivement beaucoup.
En redescendant nous avons aidé à traire les vaches de don Amable, il y a pas à dire nous ne sommes pas doué, surtout moi ! Ils nous ont offert du lait qu'on a fait bouillir et bu avec de la banane écrasée et du sucre de canne, je préfère le lait nature.
L'après-midi, nous avons été nous promener avec Joël et Tony dans les environ. Pour une fois qu'il faisait beau il fallait en profiter.
Le soir nous avons été chez Don Amable pour ramener le pot de lait. Ici quand quelqu'un vient chez toi, en fonction de l'heure, on lui sert soit du café avec un truc sucré à manger ou soit une soupe. Cette fois-ci nous avons eu des croissants mais le matin c'était un bâton de maïs écrasé au sucre (j'ai filé le mien à Tony). Nous avons parlé de la France, ils nous demandent souvent le prix des choses alors on répond patiemment : et une télé ? Et une maison ? Ça les fait rire. Puis ils ont parlé politique agricole. J'ai pas tout suivi mais il semble que les prix des fruits et légumes soient fixés par le gouvernement. Ils reçoivent aussi des aides d'un équivalent de la CAF en fonction du nombre d'enfants et d'autres critères mais Cecilia trouve qu'ils sont pas équitables, je n'ai pas compris pourquoi.
 
 
Anibal et Cecilia nous ont également dit qu'en Équateur l'école était gratuite ainsi que les soins à l'hôpital. Ils ont l'air content de leur gouvernement. Nous avons remarqué des petites maison en béton souvent jaunes, ce sont quasiment les seules qui sont peintes et qui ont des numéros. Cecilia nous a expliqué que c'était des maisons données par le président. C'est leur système d'HLM sauf que là le terrain et la maison sont donnés contre rien en échange ! Elle n'était pas ravi de la répartition des maisons parce qu'elle a fait des demandes, qu'ils en ont jamais eu alors que des gens plus riches qu'eux en ont eu. Pour nous c'est impressionnant surtout vu le nombre de maison, quasi 1 sur 100 dans les parages
 
Le mardi c'était notre 1er jour de travail, les hommes sont partis chez un propriétaire mais Cecilia avait besoin de nous. En fait ils se sont mis avec Patricio (le cousin de la pêche) pour partager un terrain qui appartient à la mamie et au papi. Cecilia nous a expliqué que c'était parce que Patricio n'avait pas de terre. La famille donne les pousses de najanrilla et Patricio avec sa femme, son fils et son père les plantent. Nous avons donc chargé les pousses sur les mules qu'il a fallu emmener au terrain près de la maison de la mamie. D'ailleurs le papi était rentré et il est trop marrant, il fume clop sur clop et dit "puta" à toute ses phrases !
Bref il y a eu 5 aller-retour avec les mules mais nous nous sommes contenté d'attendre et de charger, il pleuvait et la terre était bien molle.
Une fois les pousses amenées aux terrains, nous avons insisté auprès de Cecilia pour nous montrer comment faire pour planter. Un coup de bêche avait déjà été mis à l'endroit où il fallait planter et il était recouvert de calcium en poudre et d'un engrai naturel, la pousse était posé à côté. Nous avons donc planté pendant presque 2h. C'était pas prévu mais ça les a bien arrangé car ils avaient pris un peu de retard. C'est que c'était pas le boulot de la famille et donc Cecilia n'a pas aidé mais elle était contente qu'on le fasse.
Le terrain était très pentu et il pleuvait légèrement ce qui nous a bien fatigué. Le temps de rentrer et de manger il était déjà tard donc l'après-midi bien entamé. Joël a profité de l'apparition du soleil pour retourner à la pêche où j'ai essayer de le rejoindre plus tard en compagnie de Tony. Au final je l'ai retrouvé sur le chemin du retour, toujours pas de poisson mais il avait découvert un nouveau chemin !
 
Le mercredi il a fait beau toute la journée, on est tous monté au terrain pour cueillir des tomates sauf Carlos qui a préféré travailler avec son copain Luis pour Don Amable. Même Mayra qui n'aime pas trop aller au champ est venu, Raphael était là aussi et le papi nous a rejoint également. 
On a cueuilli des tomates aux arbres !? Elles ont été chargées dans des sacs sur les mules et Stalin et Anibal les ont descendu à la maison. Je sais pas comment ils font ces 2 là mais ça n'a pas l'air de les déranger de faire l'aller-retour plusieurs fois par jour ! Pendant ce temps là on a planté des najanrilla sur une autre terrain moins en pente que la veille. Raphael a fait les emplacements à la pioche, Mayra a mis le calcium et Cecilia, Joël et moi avons planté. Fort de notre expérience de la veille nous étions rapide, évidement pas autant que Cecilia mais nous préférons nous appliquer plutôt que de mal faire.
Quand Anibal et Stalin sont revenu on a mangé avec une vue magnifique, c'était magique puis on s'y est remis. On a terminé le champ rapidement vu la vitesse à laquelle va Anibal, il est 2 fois plus rapide que nous !
Le soir nous avons discuté prix des tomates et malheureusement j'ai oublié de combien il s'agit exactement mais il me semble que la cueillette rapporte ~150$ et qu'ils en font une tous les 15jours. Nous comprenons mieux comment ils peuvent s'en sortir car avec un salaire de 10$/jour même en travaillant 6jours par semaine et même en ayant pas à acheter de fruits et légumes ça fait pas beaucoup... surtout avec 2 ados !
Nous avons eu le droit à des jus de tomates fruits pendant plusieurs jours, dommage nous n'aimons pas, le goût ne ressemble pas non plus à la tomate de chez nous !

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Le jeudi devait être notre dernier jour mais nous avons demandé à rester 1 jour de plus pour pouvoir encore profiter d'eux. Nous avons donc été planter des haricots avec la même équipe que la veille sauf Mayra qui était chargé de préparer notre déjeuner. On se met les un en dessous des autres et on avance en même temps chacun sur sa ligne. Il fait faire un trou tous les mètres avec un bâton et mettre 4 graines dedans. C'est extrêmement fatiguant ! Nous étions 2 sur la même ligne avec Joël, un qui fait le trou l'autre qui met les graines et nous avons eu du mal à suivre le rythme. Stalin et Raphael avaient des machettes pour écarter la terre et glissaient les graines le long de la lame, c'est plus facile. Anibal le faisait comme nous au bâton et il est très rapide.
Le midi Mayra nous a monté le déjeuner à mule. L'après-midi les hommes ont continué le travail et nous nous sommes rentré dormir, nous étions mort.
 
Le vendredi nous avons été seuls à la pêche avec Joël, nous avons pris le chemin qu'il a découvert et remonté une rivière magnifique. Il a fait quelques touches mais n'a rien eu. C'est pas très grave, la balade valait le coup. 
L'après-midi nous avons été voir les jeunes travaillant avec les fils de Don Amable sur leurs terres à 50m de la maison. Ils plantaient des haricots. Quand ils ont eu fini nous avons aidé les fils de Don Amable à labourer les champs avec 2 taureaux.
2 jours auparavant, un taureau en avait tué un autre. Ils ont vendu le mort pour la viande et ils avaient l'air assez fier puisqu'ils ont la bête la plus forte à des kms à la ronde. Moi j'étais surtout flippé de me retrouver à côté du monstre ! Déjà que je ne peux pas traverser seule le pré d'une vache !
Ça n'a pas loupé dès qu'un 2eme taureau à approcher du monstre, il a foncé dessus. Le fils de Don Amable s'est retrouvé coincé entre les 2 et l'autre taureau a défoncé la barrière pour se mettre à l'abri. Ils ont essayé de me rassurer en m'assurant qu'il n'avait jamais attaqué un homme.
Ensuite arrivé au terrain, les taureaux ont été attaché et le fils nous a laissé seuls avec eux le temps d'aller chercher un truc. Il a fallu 30s au monstre pour défoncer l'arbre auquel il était attaché. Je me suis enfui et j'ai attrapé une pioche ! Ça n'a servi à rien car bizarrement il n'a pas bougé.
Le reste des jeunes est arrivé et ils ont réussi a attaché les 2 bêtes au labeur. Ça n'a pas été évident mais ils ont un bâton avec une pointe pour les faire obéir. Après quelques photos, nous sommes resté avec les fils de Don Amable, Joël a commencé le travail et je suis resté à distance. Au bout d'1h les taureaux étaient assez fatigués pour être calme et moi assez rassuré pour m'approcher. Je n'ai pas tenu la labour, trop fatiguant mais j'ai crié sur les bêtes et donné des coup de pic quand il fallait.
Quand la nuit a commencé à tomber, don Amable nous a rejoint pour quelques photos et nous a invité chez lui. On a bu une bonne soupe, dit au revoir et on est rentré pour le dernier soir avec la famille.
 
Comme le bus passe vers 6h sur la route principal à 400m il faut partir à 5h39 donc la soirée a été courte, photos de groupe, échange de photo, sacs à faire... Ça fait bizarre de quitter cette famille.
Le lendemain ils se sont tous levés pour dire au revoir et Mayra nous a accompagné, elle a pris le bus avec nous jusqu'à Cuellaje, elle devait tenir la boutique de sa tante pour la journée.
Vers 10h nous sommes arrivés à Otavalo où après un petit déjeuner, nous avons repris le bus pour Quito (2-3$ 1h40). L'arnaque c'est qu'on arrive pas au centre mais au terminal nord. 

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Quito

On est arrivé vers midi au terminal de bus nord de la ville qui est très loin du centre. Il a fallu prendre un bus puis un trolley (= tram sur roue - petite dédicace à Laeti qui m'a fait découvrir ça à Limogé). Les transports sont pas chers (25cts) et assez rapide car il y a des voies spéciaux pour eux. Le trolley est toujours bondé et à toute heure, on est donc serré. A un moment Joël voit dans la poche de mon voisin une pochette de toutes les couleurs comme celle de mon appareil photo, il me la montre amusé pensant à une coïncidence. Moi je comprends que ça ne peut être que le mien et on commence à s'énerver sur le mec, on fouille toutes ses poches et on ne le trouve pas. La voisine de Joël le ramasse par terre et nous le donne, le voleur avait vu qu'il était repéré et s'en était séparé. Ouf on a eu de la chance ! Après ça on a fait plus attention, c'est la 1ere fois du voyage où on croise un voleur.
Le tram nous a déposé à la plaza grande, la plus belle place du vieux Quito. On a été au distributeur en face de l'office du tourisme (sans frais) puis on a tourné un moment avant de trouver des pizzas à la part à la Ronda, jolie quartier au sud du centre (on rêvait de pizzas depuis quelques jours) et on a tourné encore un peu plus pour trouver un hôtel pourri (16$ la double sans sdb). On a changé d'hôtel le lendemain pour le Grande Hotel dans la rue qui part sous le pont derrière l'Église de la plaza San Domingo. Il y a plein d'hôtel dans cette rue ainsi que des resto pas chers (1,75$ l'almuerzo et 2,50$ le menu hamburger). 
Notre hôtel (14$ la double sans sdb) est lumineux avec un grand salon avec télé et table de ping-pong cuisine. On pensait rester 2-3 jours à Quito et finalement on y est resté 6 jours alors heureusement qu'on s'y sentait bien.
 
Le samedi on a pas fait grand chose, il était déjà tard. Le dimanche on a visité le centre historique. On a eu de la chance car c'était en même temps le dernier jour des vacances, le jour de la canonisation des papes et le jour international de la danse. Il y avait de l'animation dans les rues, interdite pour ces événements au voiture. Les animations : le plaisir des grande ville !
Le matin on a flanné au centre et regardé des demonstrations de danses traditionnelles sur 2 places différentes. La 1ere à l'emplacement de la messe de la canonisation avec différentes troupes de danseurs âgés et la 2eme à la plaza grande organisé par la ville avec des troupes jeunes voir très jeunes. C'était super à voir.
On est ensuite allé manger dans les stands des cathos, il y a pas à dire un mechui de porc c'est délicieux ! Et puis la place a été envahi pour la grande messe et on a fuit. Ils sont beaucoup plus religieux qu'en France, il y avait de quoi avoir peur.
 
On a traversé le centre pour se rendre à la cathédrale. L'entrée pour monter dans les tours est payante (2$). On voulait pas payé alors on s'est dirigé vers ce qu'on pensait l'entrée de la coupole. Au final c'était la sortie des tours et le gardien s'était absenté. Joël a compris plus vite que moi et nous a poussé dans l'ascenseur. On a donc fait cette visite gratuitement et découvert que ça valait le coup ! Il n'y a pas qu'un point de vue mais 3 sur la ville. En plus on traverse la cathédrale en longueur sur le dessus de la coupole ce qui permet de voir comment c'est fait.
 
Après ça on est revenu à l'hôtel en passant par la place du théâtre qui est très belle puis en s'arrêtant boire un expresso et manger une glace à la plaza grande. 
 
Le lundi, on a été au parc Carolina se promener puis on a traversé le quartier "nouveau" de la Mariscal. Ça nous a pas vraiment plu, même le Mac Do était pas bon. Du coup on est rentré au centre se manger une glace puis regarder des épisode de HIMYM qu'on avait téléchargé (ici c'est légal).
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Le mardi, on a retrouvé, Julien, un copain de Joël qui est en Amérique du sud depuis 4 ou 6 mois. Il voyage à moto et fait beaucoup de couch surfing. Il a acheté sa moto neuve au Chili et nous propose de nous l'a donné puisqu'il rentre en France dans une vingtaine de jours et ne peut pas la vendre. Et oui à la douane on obtient seulement des papiers d'importation temporaire ce qui ne permet pas de vendre le bien à des locaux par contre c'est possible de la vendre à un étranger. L'idée est qu'on aille jusqu'au Chili vendre sa moto, si elle arrive jusque là !
Pour info c'est une Honda 125cc, un modèle très courant ici.
 
Le matin on a donc rejoint Julien pour aller visiter la ligne 0 de l'équateur, Mitad del Mundo (voir paragraphe plus loin). En rentrant vers 14h on est passé à l'ambassade du Chili pour se renseigner des papiers et être sûre qu'on pourra passer les frontières avec la moto mais c'était fermé (horaire 8h-13h). On est ensuite allé récupéré un courrier que m'avait envoyer ma maman à l'adresse d'une agence NF de son boulot et Julien m'a appris qu'à défaut de connaître quelqu'un pour recevoir un courrier on pouvait se le faire envoyer à l'ambassade de France, ça fait parti des services qu'ils offrent. Après ça on est rentré à l'hôtel joué au ping-pong et prendre l'apéro !
 
Le mercredi Julien est passé à l'ambassade du Chili et on lui a dit qu'il fallait voir avec la douane du Pérou pour savoir quel papier il fallait. On a pas joint la douane, aucune chance de les avoir et on a rédigé une lettre en espagnol expliquant qu'on ramènerai la moto au Chili. L'après-midi, Joël et Julien sont allé au garage avec la moto pour faire quelques réparations nécessaires et moi j'en ai profité pour finir le blog sur la Colombie et appeler mes copines et mes parents sur skype ou viber, vive la technologie ! 
Les garçons sont rentrés tard et épuisés car ils ont eu du mal à trouver un garage et beaucoup marché. On s'est aperçu que le lendemain c'était férié et que donc l'ambassade était fermé, si on l'avait su plus tôt, on serai retourné à l'ambassade le jour même !
 
Le jeudi 1er mai on a absolument rien fait. Joël était fatigué et j'ai juste été au parc au nord du centre pendant sa sieste. On a aussi fini la dernière saison de HIMYM (quelle fin de merde) et on s'est mis à Games of Trone.
 
Le vendredi on a fait nos sacs et rejoint Julien à l'ambassade à 8h30 en moto ! On a réussi à fixer nos 2 sacs l'un sur l'autre sur le porte bagage à l'arrière. Au final c'est moins gros qu'on le pensait. A l'ambassade on a menti en disant que la douane demandait un papier comme celui qu'on avait écrit. Là, la fille nous a envoyé à la banque pour payer 5$ puis a réecrit la papier à l'ordi en rajoutant des choses puis à mis l'empreinte de Julien dessus. On était content, c'est le papier officiel qu'on voulait et nous avait dit qu'il fallait aller chez le notaire, payer 40$ et patienté 4 jours pour l'avoir !
La surprise a été au dernier moment quand elle nous a dit de revenir le mardi d'après (dans 2 jours ouvrés) pour récupérer le papier. C'est dommage elle nous aurait parler de ce papier le mercredi d'avant on l'aurai déjà !
Du coup on a décidé de quand même partir de Quito et de revenir le lundi soir. Au lieu d'aller comme prévu vers le Sud, on est parti à l'Est en Amazonie à Tena.

Mitad del Mundo

De Quito pour s'y rendre, il faut prendre le metrobus vers le nord jusqu'à son terminus puis dans la même gare (ne pas sortir) prendre un bus pour Mitad de Mundo (45min + 20min 30cts).
Sur place l'entrée est payante (3$), on accède à plusieurs pavillons sorte de petit musée, une ligne tracé au sol marquant l'équateur et un bâtiment au milieu qui est un musée payant. Nous avions lu sur des blogs que le musée ne portait pas d'intérêt, par contre le pavillon français est très intéressant. Il explique comment l'expédition française à calculer l'emplacement de l'équateur et comment grâce à celui-ci ils ont prouvé que la terre était aplati au pôle. Il y a en prime des images satellites et des maquette de satellites SPOT et Telecom 1.
A part ça beaucoup de boutiques et de restaurants chers. Nous nous sommes amusés à faire le test du syphon en tirant la chasse d'eau dans des toilettes de part et d'autre de la ligne de l'équateur pour voir le sens de rotation de l'eau. Oui on sait pour observer l'influence des pôles (Coriolis) il faut beaucoup plus d'eau que dans des toilettes mais c'était marrant et ça a même marché !
Il n'y a quand même pas grand chose à voir pour autant de bus...
 
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Tena

On avait prévu d'aller à Tena mais en remontant de Banos et on avait parlé de faire un séjour dans une communauté indienne mais là c'était trop tard pour prévoir ça.
 
D'abord la route et les joies de la moto ! D'après le GPS il y a 150km pour aller à Quito, en vrai c'est plutôt 200km. Tena est à ~1000m d'altitude donc on pensait descendre tout le long mais non il y a un col à passer avant de descendre. Il a plu juste avant le col et on s'est arrêté manger. On s'est couvert un peu plus et on a repris la route, il nous manque un pantalon de pluie. La moto n'avance pas dans les cotes en altitude, elle a dû mal à avoir de l'oxygène et n'a pas assez de puissance pour nous 2 plus les sacs. La première partie a été très longue (20km/h de moyenne) et très froide avec un vent glaciale... de quoi avoir peur pour la suite de l'aventure !
Heureusement ensuite ça descend et ça se réchauffe ! Et en plus c'est très beau ! En partant de Quito vers 10h on est arrivé qu'à 16h à Tena. On été crevé et on avait mal aux fesses !
 
On a trouvé que Tena était une ville moche et chère, on a cherché longtemps pour trouver un hôtel à 8$/pers(chambre double sans sdb) et pour manger c'était cher aussi. 
Le lendemain, nous sommes allé à Puerto Massuali. Nous sommes arrivé vers 11h sous la pluie. Sur la place du village il y a des singes en libertés, ils sont mignons même s'il y en a un qui a mordu la mousse du casque de Joël. Ensuite nous avons rencontré 2 touristes européennes qui souhaitaient faire un tour organisé de pirogue à moteur (Joël précise que ce n'est pas une pirogue car elle n'était pas faite dans un seul morceau de bois). Le bateau coûte 30$/h (une fortune pour là-bas) et donc j'ai pensé qu'on allait faire un bon tour de bateau, un bon moyen de découvrir l'amazonie. Nous sommes partis tous les 4 et nous avons fait un tour de 2h avec au maximum 20min de bateau !
Nous sommes allés à un musée-zoo super (2,5$) où un guide nous a présenté les plantes médicinales puis la vie quotidienne et les coutumes des tribus aborigènes vivant à côté. Il y avait des marquette et des outils mais sans les explications et les commentaires du guide ça ne vaut rien. Nous sommes ensuite passés dans la partie zoo où il y avait certains animaux qu'on ne connaissait pas ainsi qu'un guépard, un caïman, un perroquet et un pumba (comme dans le roi lion). La visite a vraiment été plaisante.
Nous avons ensuite repris le bateau pour aller dans un "village" indien : l'horreur ! Un vrai village-musée-attrape touristes ! C'est pas vraiment notre truc, nous nous sentons pas à l'aise dans ces endroits. C'est difficile de juger du bien qu'apporte les touristes entre leurs argents (souvent utile), la publicité (le gouvernement ne peut plus les oublier) et malheureusement le côté "zoo" avec un contact faussé entre des cultures differentes., l'échange est inexistant. Nous avons évité ce moment et préféré aller nous promenė.
Après ça nous avons repris la moto et raversé le pont. La route étant celle de l'aéroport, elle est belle et déserte , parfaite pour apprendre à conduire. Joël m'a donné un cours et je m'en suis bien sorti, le passage de vitesse est moins compliqué que ce que je pensais et la moto est plus stable que le scooter surtout avec Joël à l'arrière. C'était le meilleur moment de la journée !
En rentrant nous avons été au parc-zoo de Tena (2$ mais moins cher en fin d'après-midi). Il est sympa pour un parc de ville et il y a même une grande balançoire à la sortie !
 
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Le lendemain nous avons bougé pour éviter d'avoir à faire toute la route en une fois.
Sur le chemin nous avons voulu éviter un barrage de police, Joël n'a pas  son permis international et la moto n'est pas à notre nom. Nous avons tourné à droite, un policier nous a vu et poursuivi, il s'attendait à ce qu'on est quelque chose de grave à se repprocher, nous avons baratiné sur un vol de permis à Quito et l'ambassade de France... ça a marché ! Nous avons continue dans la même direction, l'amazonie un peu plus profonde même si comme c'est encore en hauteur, ça ressemble d'avantage à Mocoa en Colombie (avec moins de cascade).
Sur la route nous avons croisé des villes entières de maison offerte par le gouvernement (voir Cuellaje). Nous avions lu que depuis qu'ils avaient découvert du pétrole dans le coin il y avait eu des déplacements de population, c'est peut être pour ça ? Nous avons vu plusieurs panneaux publicitaires dire que le pétrole avait financé tel ou tel installation (eau courante, route, traitement des eaux...). Ici il y a même des panneaux publicitaire pour dire que l'Équateur est un pays touristique ou que les routes sont belles... Le gouvernement communique positivement !
Nous avons ensuite été à la caverne de Jumandy. C'est un centre touristique (3$ l'entrée) avec une piscine découverte avec 2 grands toboggans, des restaurants et une caverne à visiter (2$ supplémentaire). Comme c'était dimanche il y avait un peu de monde surtout qu'il faisait beau et chaud. Nous y avons mangé puis nous avons fait du toboggan puis la visite de la caverne. Ça dure 1h avec un guide en groupe d'au moins 10 personnes et c'est vraiment super. En France ça serait pas autorisé. On nous prête des lampes frontales et on remonte une rivière, ça glisse, ça mouille, et on a traverse même un gros trou d'eau aidé par une simple corde. Un conseil faites le en maillot de bain et loué des bottes (1$). Ensuite on quitte la rivière pour entré dans un tunnel fin (attention à la tête) qui mène à l'ancienne cachette de Jumandy et sa bande. Cesont des héros de la résistance contre les conquistador (1580). La guide nous a raconté avec passion quelques légendes mais nous n'avons pas tout compris. La grotte est également un lieu religieux propice à la méditation.
Après ça et quelques autres tours de toboggan nous sommes reparti en moto pour s'avancer pour le lendemain. Nous avons bien roulé et atteint la ville de Baeza déjà haute en altitude, adieu le chaud boujour le froid. Nous avons trouvé un hôtel (8$/pers) et nous sommes allés à la fête foraine ! C'était une toute petite avec seulement 2 manèges mais avec un jeu de fléchette auquel on a joué et gagné un paquet de chips. On a joué aussi à un jeu où il fallait lancé un petit anneau sur une planche sur le sol où des pièces de monnaie sont collés, si l'anneau entoure la pièce alors on en gagne le montant. Les pièces de 10cts étant petites c'est le plus facile à gagner, nous nous avons toit perdu (25cts la partie).

Quito (encore)

Le lendemain matin nous avons roulé jusqu'à Pappalacta à une trentaine de km. On y trouve des sources d'eau chaude, il y a plusieurs centres avec des bassins. Nous avons opté pour une structure publique (3$) plutôt que le gros centre touristique où les bus arrivent de Quito (8$). Au moins nous étions tranquille, à part nous il y avait qu'une seule autre famille, par contre j'ai pas trouvé ça assez chaud. Joël a sauté 2 fois dans le bassin froid alors pour lui c'était brûlant ! La douche par contre est bien chaude et en ressortant nous étions tout décontractés !
La suite de la route a été moins facile, beaucoup de monté puis de la pluie... nous nous sommes réfugié 2 fois 15min... puis le tunnel pour rejoindre Quito était fermé, ce qui veut dire un détour, des emboutaillage... puis nous avons raté la sortie, fait demi-tour pour éviter une côte et fait encore un détour.... bref la nuit tombait quand nous sommes arrivés à notre hôtel.
 
Le lendemain nous avons rejoint Julien à l'ambassade du Chili à 11h30 et récupéré le papier faisant de nous les propriétaire ! Youpi ! Après manger nous sommes reparti au Sud en direction de Cotopaxi, Julien et Joël ont fait tombé mon casque et la visière s'est cassé juste avant qu'on perta aarrgg.
Pour quitter Quito et sa banlieu ça a été très long. Nous avons cherché un nouveau casque mais j'ai une toute petite tête et nous n'en avons pas trouvé. En plus il s'est mis à pleuvoir et nous nous sommes abrité. Arrivé frigorifié au départ de la route menant au parc de Cotopaxi, nous avons cherché un hôtel. Il n'y en avait qu'un et cher (25$/pers). Cotopaxi est un volcan haut mais il y avait tellement de nuage qu'on le voyait à peine, nous avons entre aperçu son sommet 30s. Nous avons continué jusqu'à la ville suivante, Lasso, ou après beaucoup de recherche nous avons trouvé un cabanon avec eau chaude pour 10$/pers.

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Latacunga et la laguna de Quilotoa

Le jour suivant nous sommes parti de bonne heure pour le parc de Cotopaxi. A l'entrée nous avons été refusé car les motos n'ont pas le droit d'entrée. Seul les voitures le peuvent. Nous aurions pu en louer une (trop cher) ou faire du stop mais comme nous voulions seulement aller à la lagune pour. pour voir la vue du volcan et que celui-ci était complètement dans les nuages, nous avons préféré laisser tomber.

Nous avons donc pris la direction de la laguna de Quilotoa à 50km selon le gps et 100km en vrai. La route monte dès qu'on quitte la panamerica à Latacunga. Ça a donc été long et fatiguant. Nous sommes arrivé gelé à la lagune (2$). Nous avons eu la chance d'avoir 30s sans nuage le temps de la photo. La vue d'en haut est splendide, nous ne sommes pas descendu, j'ai préféré un thé chaud près d'un poêle dans un resto touristique.
Au retour j'ai pris le bus à Zumbagua direction Latacunga (1,5$ il y en a tout le temps et il y a aussi des liaison pour la lagune). C'était en descente donc Joël est même arrivé avant moi, nous nous sommes rejoint à Pujilli où il y a un beau marché (les mercredi et dimanche). Nous avons voulu y rester mais nous n'avons pas trouvé d'hôtel. Du coup nous avons été à Latacunga, le centre et vivant, ça nous a plu. Nous avons fêté notre journée galère avec une pizza et 2 mojito chacun !

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Banos

La route de Latacunga à Banos est facile et en plus il a fait beau donc on est arrivé vers midi à la ville. A l'entrée, on a même trouvé un magasin de moto qui avait un casque à ma taille et une tenu complète de pluie pas trop chère (16$+26$) ! Il commençait déjà à pleuvoir quand on a trouvé un hôtel, El Ojo (7$/pers) avec une belle terrasse abrité et un super wifi.
Après s'être installé, on a été manger au marché central (2,5$/pers) et on est rentré sous la pluie. On a rien fait du reste de la journée vu le temps et ça fait du bien ! Le soir on a cuisiné sur la terrasse, on s'est fait un vrai festin (escalope de poulet à la crème) et on a rencontré un couple d'Australien sympa qui voyageait pour 1an et demi.
 
Les principaux point touristique de Banos sont la route des cascades qu'on peut faire en vélo et remonté en bus, les termes et le volcan le plus actif d'Equateur le T???? dont le point de vue est sur la colline derrière la ville. Comme le volcan était dans une période active,c'est surtout cette attraction qui nous a amené là. Malheureusement il est souvent chargé de nuage et non visible. Le matin on a tenté notre chance et on a été voir de plus près. Nous avons vu un bout de volcan avec plein de nuage, on était un peu déçu mais pas de regret la route été belle, la vue sur les autres pics aussi et on s'est même balladé un peu dans une forêt d'eucalyptus.
L'après-midi, on a fait la route des volcans mais en moto ! C'est très jolie avec une dizaine de cascade à voir le long du chemin dont la cascade du pillon del Diablo qu'il est possible de voir qu'en payant un droit d'entrée (1,5$). C'est la cascade la plus impressionnante qu'on est vu et pourtant on en a vu !
Au retour le volcan était par miracle dégagé mais malheureusement plus actif, on nous a dit que ses dernières fumées remontaient à une semaine, tant pis.
Le soir on a mangé une omelette sur la terrasse et rencontré un couple de français très sympa. 
 
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Route de l'Amazonie : Puyo, Macas, San Juan de Bosco

Vu le temps sur la panamerica, nos dernières expériences et la non visibilité des volcans, on a changé d'itinéraire et décidé de prendre la route de l'Amazonie pour traversé le pays. On a encore pris du retard et on veut arriver vite au Pérou pour pouvoir en profiter. Ça fait presque 1 mois qu'on est en Équateur, on a surtout fait le nord et on a adoré !
 
Au départ de Banos, en prenant la route des cascades puis en continuant jusqu'à Puyo, on rejoint l'Amazonie alta, haute (900m d'altitude comme Tena) donc sans moustique et avec une température agréable. La route droite et facile continue sur Macas où on a déjeuner, encore une ville moche. Ensuite elle est de plus en plus belle, ça monte, descend, tourne et on a une vue extraordinaire sur le paysage accidenté qui compose cette partie de l'Amazonie. On s'est arrêté pour la nuit à Sans Juan de Bosco (hôtel 6$/pers) mais les 2 villages juste avant était bien plus jolies et avec hôtel.
Le GPS disait 250km de trajet mais le compteur en a indiqué 370km, quand ça tourne trop le GPS est perdu. Ce fut une longue journée de moto, on avait un peu mal aux fesses mais très content d'avoir bien avancé et d'avoir vu autant de belles choses.
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Route de l'Amazonie :(Gualaquiza, Zamora) et Loja, Vilcabamba

2eme jour de moto, ça commence par 60km de virages jusqu'à Gualaquiza (jolie gros village) puis c'est de nouveau plat et droit jusqu'à Zamora. Là encore la vue est splendide, le temps doux et agréable.
 
Après le déjeuner, on décide de se séparer, je prend le bus jusqu'à Loja et Joël la moto, il y a 1400m de dénivelé et il monte plus facilement seul qu'à 2. C'est tellement vrai qu'il prend de l'avance sur mon bus et a bien le temps de s'arrêter prendre des photos en route. A Loja, encore une ville moche, on reprend la route à 2 pour Vilcabamba. On est un peu retardé par la pluie qui nous oblige a nous équipé. La route est toujours aussi bien et la vue bien que différente toujours aussi belle. On arrive à destination vers 16h et on perd un peu de temps à trouver un hôtel dans nos budget, finalement on en trouve un sur la grande route avec des chambres sans sdb très viellote (14$). 
 
Le village est petit mais très touristique et même envahit de bobo, tant mieux on adord se moquer ! On fait nos bourgeois en prenant un espresso et coca au café chic mais on s'empêche de craquer pour une crêpe, c'est pas sérieux ! On a pas trouvé l'endroit super et remplit d'expat mais apparemment c'est pour ses propriétés de longévité que Vilcabamba est célèbre (??!!!??).
 
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Route de la frontière : Vilcabamba, Zumba, La Balsa

On était à 150km de la frontière donc le but de la journée était de la traverser. J'avais vu sur Google map qu'il prévoyait 3h44 pour rejoindre Zumba, la grosse ville avant la frontière à 117km de Vilcabamba mais je comprenais pas trop pourquoi. Ça avait l'air de tourner donc j'imaginais qu'effectivement il nous faudrait bien 3h à 30km/h de moyenne mais plus fallait pas exagérer. En nous renseignant sur les blogs, on avait lu qu'1an et demi auparavant la route n'était pas entièrement goudronnée mais que c'était en cours et prévu pour mi-2013 donc nous on était tranquille ?!
J'avais lu aussi que lors de grosse pluie il pouvait y avoir des éboulis et la route pouvait devenir dangereuse. Comme il a plu TOUTE la nuit avantnotre départ, j'en ai fait des cauchemars.
Ce fut assez justifié car la première partie du chemin ça a été une course d'obstacle, il a fallut éviter les pierres en plein milieu de la route... puis on a eu le droit à une coulée de bout sur la route.... puis plus de route du tout ! Et non il n'y a pas de goudron jusqu'à la fin mais seulement sur les 60 premiers km. C'est devenu de plus en plus fatiguant car le chemin était trempé et il fallait traversé des rivières car pas de pont... Heureusement on a acheté des bottes à Joël à Valladolid ce qui l'a beaucoup aidé ! 
 
Peu avant midi, Joël s'est aperçu que la chaîne de la moto était détendue, je voulais avancé alors je l'ai convaincu que ça pouvait attendre... 10min plus tard on a deraillé... rien de grave mais il fallait réglé ça. Heureusement 4km après il y avait un gros village alors on a retendu, regonflé les pneus et mangé. Après mangé on s'est aperçu que le pneu avant était à plat donc on a changé la chambre à air avec celle qu'on avait au cas où. Comme on avait acheté les bottes (10$) et payé le garage (6$) et le resto (5$) on avait moins de 6$ en poche... et oui comme on devait passer la frontière j'avais pas prévu de reprendre de l'argent.
Avec tout ça on est finalement arrivé à 16h à Zumba. On a pris de l'essence et il nous restait plus que 3$. On était épuisé par la journée et encore à 40km de la frontière, on a décidé de s'arrêter là pour aujourd'hui. Il y a 2 distributeurs à Zumba, les 2 du réseau BanRed et on a 3 cartes bancaires, une visa et 2 mastercards, malgré ça AUCUNE ne marche et aucune banque ne change des euros. On était donc sans un sou...
On a acheté des pâtes (75cts), 5 oeufs (75cts) et 1l d'eau (75cts y a pas un problème avec le prix de l'eau !?) Et on est parti à la recherche d'un endroit où passer la nuit. Heureusement on a la tente 1 place de Julien et nos hamacs et en plus il ne faisait pas froid. On a trouvé un petit paradis à une dizaine de minutes de la ville. Un cabanon avec un toit près d'une rivière. On a fait un feu à côté de la rivière, mangé et on a installé la bâche de la tente sur le sol du cabanon bien à l'abri avec la moustiquaire. Nos manteaux et la couverture (on a perdu notre 2eme) nous ont servi de matelas (vive la doudoune) et on s'est vite endormi. Je me suis réveillé dans la nuit pour enfiler ma doudoune car j'avais froid ,j'ai fait tomber un truc, Joël s'est réveillé en sursaut pensant que quelqu'un essayait de rentrer dans la tente et m'a filé un méchant coup de genou dans le bras. Heureusement il s'est vite rendu compte que c'était moi et m'a pas donné le coup de point qu'il avait préparé !
 
Le lendemain, nous sommes retourné à Zumba changer des € en $ auprès du marchand de pneu au super taux de 1€=1$… je m'en doutait donc c'est passé. Ils nous en fallait car normalement à la frontière, le Pérou peut nous demander de payer une assurance à 30$=90soles. Nous avions déjà 30soles échangés avec Julien. Nus avions seulement 35km à faire pour rejoindre la frontière. À 11h30, à 6km de la frontière, un roulement à casser. Nous nous en doutions car depuis 5km il y avait un bruit venant de là. Nous étions si proche du but...
Joël a démonté la roue arrière et récupéré la pièce a changer et nous avons demandé à un camion qui passait où s'en procurer une. Il fallait malheureusement revenir à Zumba, il n'y a rien à la frontière côté Équateur. Côté Pérou il y a une ville à 6km facile d'accès mais il faut pour ça passer la frontière dans un sens puis dans l'autre... Le camion nous a dit qu'un bus passait dans 1h. Joël l'a pris et est arrivé en ville vers 14h, le bus dans l'autre sens repartai à 14h45. Il a réussi dans ce laps de temps à trouver un garage, à changer de l'argent pour le payer, à acheter de quoi manger et à revenir avec 15min en avance récupérer la pièce... malheureusement le garagiste n'avait pas de presse pour l'assemblement final et Joël a du trouver un autre garagiste, il a manqué le bus de 10min.
Pendant ce temps là, j'ai patienté à l'ombre en écrivant le blog. J'avais soif et nous avions peu d'eau donc j'ai arrêté toutes les voitures (il y en a 2 maxi qui passent par heure) pour en trouver. Au bout d'un moment un gentil monsieur m'a indiqué que l'eau du ruisseau d'à côté était potable. Youpi ! Il m'a dit aussi que le bus, sorte de camion ouvert avec des rangés de banc, allait arrivé (= dans 1h pour ici). Quand le bus est passé vers 16h Joël n'y était pas et le chauffeur m'a dit que le prochain était à 18h30. J'ai donc pris mon mal en patience et je me suis mis un film sir la tablette. 30min après j'ai entendu qu'on me sifflait ! C'était Joël qui s'était fait prendre en stop par un camion. Il m'a raconté qu'il avait eu d'abord un 4x4 jusqu'à une ville à mi-chemin puis il avait marché longtemps, en bottes puisqu'on avait fait tombé ses baskets de la moto et que suite il avait trouve ce camion. Il était épuisé et avait
mal au pied, moi j'étais affamé et trop contente de manger ! On a réparé, il s'est lavé dans le ruisseau et on est reparti. 30min plus tard de route horrible nous étions ENFIN à la frontière de La Balsa.
 

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Commentaires

  • Liru

    1 Liru Le 05/06/2014

    Ah l'épopée de l'envoi de mon colis ! un peu galère avec ce qui est autorisé (et interdit) pour les envois et avec la douane qui a "récupéré" les tablettes de chocolat qui étaient dedans ! Ce qui m'a manqué la-bas : le chocolat et la bière (j'ai pas osé en acheter toute seule et/ou demander...)

    J'étais la première que la famille recevait et j'avoue avoir été plus réservée quant aux questions à poser sur leur vie quotidienne (combien ils gagnaient, ce que voulaient faire plus tard Stalin et Mayra...). Eux également étaient parfois réservés...enfin au début ;-)

    C'est clair qu'on sent bien que Stalin a des envies d'ailleurs. D'autant plus que maintenant il cotoie de sympathiques "bénévoles" français.

    J'aimerai un jour y retourner car comme vous l'avez découvert, la famille Muriel (ahhh les quiproquos entre leur nom de famille et mon prénom) et Torres sont vraiment des gens super ! il m'arrive très régulièrement, lorsque je suis derrière mon pc au travail de me dire que je serais mieux en train de cueillir du café et des haricots à Napoles (mais je ne veux plus des moustiques) !

    Bonne continuation ! Profitez !
  • Barbara

    2 Barbara Le 02/06/2014

    Merci Muriel pour ton retour.
    Pour l'espagnol c'est marrant ils étaient tout fier de nous dire qu'ils t'avaient appris ! Évidemment je pensais aux rudiments, mon compagnon a appris en 1 mois les bases.
    Pour Maira, elle a postulé pour continuer ses études en commerce mais si elle ne l'obtient pas elle voulait s'orienter vers le tourisme et sinon faire vendeuse.
    Stalin lui nous a parlé de devenir militaire quand je lui ai demandé ce qui lui plaisait là dedans il n'a pas su me dire, je pense qu'il veut juste partir !
    Nous avons quelques nouvelles par Facebook.
    Sache qu'ils nous ont montré fièrement tout ceux que tu leur a envoyer même les photos et la musique ! Ils parlent tous beaucoup de toi.
    A la prochaine sur Toulouse ou Lyon on l'espère !
  • Liru

    3 Liru Le 01/06/2014

    Bonjour,

    Je suis Muriel, la française qui a passé 3 semaines avec la Famille Muriel à Cuellaje. J'a découvert votre blog et votre séjour à Cuellaje grâce à Facebook via le mur de Carlos.

    J'ai été ravie de voir des photos avec tous les membres de la Famille et découvrir que pas mal de choses avaient changé depuis mon séjour (une personne en plus chez eux, pas les mêmes chiens, pas la même saison et donc pas les mêmes travaux aux champs...). Savez-vous quels sont les projets de Maya suite à l'obtention de son diplôme ?

    J'avais préparé mon séjour en avance avec Christina (qui ne fut sur place que 3 jours pendant que j'y étais) mais il n'y avait au final rien eu de très préparé. Heureusement que la famille Muriel (et Cécilia !) et la famille Torres sont accueillants et très énergiques. En insistant un peu on peut les aider (pas évident pour moi qui était toute seule).

    Pour le niveau d'espagnol, je parlais espagnol à mon arrivée (plutôt bien) ;-). Apprendre l'espagnol en 3 semaine me parait un peu "utopique" ;-) mais j'avais pas mal de difficultés à comprendre Anibal.

    Bonne continuation de votre périple et si vous avez plus de nouvelles de la famille Muriel à me donner, je prends !
  • Laeti

    4 Laeti Le 27/05/2014

    Elle est superbe la photo de la cascade avec les marches, ça rend hyper bien. On en aurait presque le vertige!!!
    En tout cas l'équateur ça a l'air bien chouette :)
    bisous
  • Fred et Laure

    5 Fred et Laure Le 25/05/2014

    Les photos de Quito très jolies! Et la lagune avait l'air top!
    Grosses bises.
  • Barbara

    6 Barbara Le 21/05/2014

    Catherine, tu as lu la page alors qu'elle n'était pas fini et elle n'aurait pas du être publié. Il manquait des textes, tu vas devoir relire.
    En tout cas si mon erreur t'a fait sourire tant mieux ! Je corrige pas.
    Bisous
  • catherine

    7 catherine Le 21/05/2014

    Que de belles choses dans vos yeux, un petit crachin c'est une petite pluie, un petit crachat ah ah ah j'ai bien ri. Bisou et soyez prudents. surtout

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