Colombie

Arrivé en Colombie à Cartagena (Carthagène) le mercredi 5 mars 2014 en provenance de New York avec escale à Miami (billet spirit 300$ pour 2 avec 20kg de bagage). Aucun soucis à la frontière, on a le droit à 90jours sans visa et contrairement à ce que la fille de spirit nous a dit à NY, on a pas besoin de billet retour pour entrer. Je me suis pris la tête avec elle sur ce sujet au départ et on a quand même du acheter des billets retour que j'ai fait annuler par téléphone à Cartagena dès l'arrivée. 30min à lutter pour comprendre l'anglais au téléphone avec une ligne qui gresille et du bruit autour (2€).

Bref, on est passé de -5°C à 30°C en ayant peu dormi la nuit, soif et faim alors dès la sortie de l'aéroport on a été au restaurant. Pour 7000pesos (3,5€) on a une soupe consistante, un plat avec viande, riz et haricots. C'est plus cher qu'en Asie mais va falloir s'y faire ! Le riz est aussi beaucoup moins bon. 

Après ça on a rejoint le centre historique et touristique en bus de ville (0,50€). C'est aussi pratique qu'en Asie voir mieux. Il y en a toutes les minutes et ils vont partout. Le prix est fixe et écrit dans le bus. Ne pas hésiter à arrêter un bus pour lui demander où il va.

C'est aussi l'occasion de nos premiers mots en espagnol. C'est deja difficile pour moi qui le connaît un peu mais encore plus dure pour Joel qui découvre la langue.

On a voulu prendre un bateau pour playa blanca et commencer par quelques jours à la plage mais comme le départ est le matin on s'est rabattu sur un hôtel à Cartagena. Au final on a lu sur les blog que playa blanca était blindé de touristes internationals et en plus le bateau avec la taxe est cher donc on y est pas allé. C'est vrai que des belles plages on en a fait déjà beaucoup.

On est parti le samedi matin. La veille il y avait de l'ambiance dans les rues, beaucoup de monde sortait pour le vendredi soir. On en a pas profité car on se couche tôt, on est réglé avec le soleil et on s'est toujours pas habitué à la chaleur surtout la nuit. On a quand même été boire des mojito en terrasse (5€ quand même - je comprend pourquoi les locaux trouve la ville chere).

En partant avec le bus de ville, on est passé par un marché bien coloré de fruits et légumes puis celui de poissons et aussi par plein de quartiers pauvres. En voyant le centre historique on ne s'aperçoit pas de la grandeur de la ville et de toutes les favelas autour.

Après 1h de bus pour rejoindre le terminales de transporte (gare routière qui ressemble à un aéroport) et 4h30 de bus, on est arrivé à Santa Marta et plus précisément à Rododero et son camping au bord de la plage. On y a passé 3 nuits (30Mp/nuit) dans une tente avec des bons matelas qu'ils nous ont monté. Le camping était pas bien entretenu mais en même temps on était les seuls. Tout aurait été super sans les moustiques et la chaleur sous la tente quand le vent s'arrêtait. Au moins on était dehors et le dernier soir on a même pu se faire un barbec poisson grillé. Le midi on mangeait des sandwichs ou des salades et on s'est aperçu que la boite de thon est quasiment au même prix que le livre de poisson frais, un comble !

Rodadero c'est 2 grandes plages avec des énormes immeubles autour, ça fait penser à la Grande Motte. C'est pas très jolie mais c'est local et on est les seuls gringos. Par contre c'est rempli de touristes sud-américain venu en famille. Les plages sont recouvertes de tentes avec chaises-longues sauf évidement devant le camping que Joël appelle la décharge. Il exagère un peu même s'il faut éviter les poissons morts (merci les pêcheurs) quand on la longe pour aller plus loin vers les immeubles. Le soir on se fait harceler par les vendeurs en tout genre donc maintenant le "no gracias" est un vocabulaire acquis !

Notre prochain point touristique à voir c'était Medellin, pour y aller c'est 16h de bus ou alors prendre l'avion de Carthagène. On a choisi de faire le trajet par étape en bus pour découvrir des petites villes pas touristique.

On a donc été au terminal de transport où on nous a demandé où on allait. Voilà un problème car on peut pas dire "dans une petite ville jolie en direction de Medellin". On a donc choisi par hasard sur la carte Aguachica. Il a fallu prendre 2 bus différents (45Mp en tout) et 7h de trajet pour y arriver dont 1h pour les 20 derniers kilomètres. On s'était dit qu'on s'arrêterai avant si on voyait une jolie ville mais ça n'a pas été le cas. En même temps de la grande route on voyait pas grand chose. Les paysages étaient d'ailleurs très sec avec vers la fin des plantations de palmiers à huile et des élevages de bovins. 

Aguachica est une grosse ville, on a d'abord marché puis attendu un bus qui n'existe pas avant de se résigner à prendre un taxi (4Mp). Le problème c'est que notre bus ne nous a pas emmené jusqu'à la gare de bus du centre ville. Le chauffeur de taxi nous a déposé au centre devant un jolie hôtel qui par surprise n'était qu'à 35Mp (12,5€) avec la piscine !!!!

On a passé 2 nuits et un jour dans le centre de la ville. On a profité des plaisirs des villes non touristiques : restaurant et boissons moins chers et colombiens aux petits soins avec nous. On s'est donc fait un super restaurant pour seulement 9Mp/pers (3€) et sinon on allait dans une rue où il y a plein de dames qui font leur cuisine pour 4Mp (1,4€), exactement comme on pouvait le trouver en Asie. Dans les 2 cas on mange local : soupe avec des morceaux de patates, igname, bananes plantins et boeuf puis un plat avec un bon morceau de viande, du riz, des patates ,de l'igname et de la bananes plantins. C'est assez équilibré et ça nourrit bien !

Après Aguachica, on voulait faire encore un arrêt avant Medellin et on s'était décidé pour Puerto Berrio au bord du fleuve. Malheureusement pas de bus direct, il fallait faire escale à Barrancamanga à 2h de route. On a du rentrer dans la ville pour retirer de l'argent et finalement on a décidé de rester. Cette ville n'a aucun intérêt ! C'est une ville de pétrole, il y a des foreuse partout. Le centre c'est que des magasins. Il y a la rue des putes impressionnante, j'avais jamais vu des filles avec des poitrines aussi grosse. Il y a aussi quelques zombis, c'est comme ça qu'on appelle les gens détruits par la drogue.

Notre hôtel était pas trop mal (40Mp) et heureusement car on y a passé du temps. Le soir on s'est fait une salade à la maison et on a regardé un film.

Le lendemain on est reparti pour Medellin. On a d'abord pris un espèce de "covoiturage" c'est un mec qui allait à Puerto Berrio qui vendait des places dans sa voiture. On a parlé un moment avec lui, marchandé et à la gare de bus les mecs des tickets le connaissaient ce qui met en confiance et puis le prochain bus était dans 3h. Il nous vendait le trajet complet jusqu'à Medellin si bien qu'on a pas compris tout de suite qu'on devait prendre un bus à Puerto Berrio. C'est dans la voiture en discutant avec une autre voyageuse qu'on a compris. On avait marchandé à 55Mp/pers, elle était furieuse parce que le vrai pris c'était 22Mp pour Puerto Berrio puis 25Mp pour Medellin, elle l'a fait savoir au chauffeur. 8Mp/pers de commission par pers c'est vrai que ça fait beaucoup. Au final on a payé 52Mp/pers (5Mp de com) parce qu'elle a insisté. Ils pensaient qu'on comprenait pas mais si !

Bb
b

 Le premier jour de visite, c'était samedi, on a marché dans le centre ville. Il comprend des rues piétonnes, agréable pour se balader à condition de faire abstraction des magasins vendant du Made in China. Le centre ville est un centre commercial et le samedi c'est irrespirable... Tout comme en Thaïlande, la consommation a pris possession des colombiens. C'est accablant, c'est peut être même pire que chez nous. On est passé pour la première fois à la place de Puerto Berrio, celle où il y a les statuts rigolotes. Le métro aérien qui passe juste à côté de la cathédrale gâche un peu le tableau mais c'est typique de la ville.

 Le lendemain dimanche, le jour pour aller au parc ! On a donc été au jardin botanique, il est très beau. A côté il y a 2 autres places, un avec des jets d'eau et un autre avec un bac à sable (ou plutôt gravillon) géant. Ça fait que le dimanche, ce quartier est peuplé d'enfants qui jouent, ça fait plaisir à voir. On a pris à manger dans un camion fastfood, horrible ! Ils mettent tellement de sauce et de mini-frites croustillante industrielle que c'est immangeable. Ensuite à notre habitude on s'est pris un jus de fruit frais, il y a des vendeurs de jus ambulants partout, et on s'est promenė au jardin.

 En repartant, sous le métro à l'entrée du jardin, il y avait un orchestre. Le chef d'orchestre donnait sa baguette à ceux qui voulait essayer. A côté, des danseurs s'entraînaient. Au bout d'une trentaine de minute, le chef a repris sa baguette et les danseurs ont rejoint les musiciens pour une démonstration, un spectacle magnifique ! On est reparti à pied et la pluie qui jusqu'ici menaçait est tombé par trombe d'eau. On s'est habrité 10min sous la bâche d'un vendeur de galette de mais au fromage avant de se rendre compte qu'il y avait un bar juste au dessus. Dehors c'était le déluge alors on y est resté au moins 1h.

Le lendemain, on a voulu aller au point de vue du sud de la ville mais on a abandonner quand on a vu que pour y aller à pied il fallait traversé 4 fois 4 voies d'autoroute et puis le quartier n'était vraiment pas beau. On est rentré par le quartier administratif avec ses nouveaux bâtiments, c'est jolie mais rien d'extraordinaire.

Le lendemain, on a pris le bus au terminal de norte pour Guatape à 1h30 de route dans la montagne. C'est en dessous de Puerto Berrio, la petite ville qu'on avait aimé sur la route pour Medellin.

De Guatape, on a pris le bus pour terminale del Norte de Medellin, d'où l'on a pris un autre bus pour le terminal del Sur puis encore un pour La Pintada. En effet notre prochaine étape c'est la zone café où il y a toutes les plantations de cafés mais pour couper la route on fait une escale.

Quelle bonne idée ! Notre bus pourri, bondé où on été tout serré sans voir la route a mis 4h30 au lieu 1h30 pour y aller. On a d'abord eu 45min d'embouteillage puis des gros travaux où l'on été carrément arrêté ! Il faut dure que c'est une route de Montagne, et oui on est dans les Andes. 

On a d'ailleurs passé 45min à Santa Barbara juste avant La Pintada (petit clin d'oeil à la Pinta family)... et ça nous a pas porté chance, un de nos pires trajets en bus !

A la Pintada on avait prévu de faire du rafting ou du kayac, au final on a rien fait à part de la piscine de l'hôtel... il faisait bien trop chaud. Une chaleur étouffante, pire que dans les caraïbes. On a fait 1 marche de 30min à 16h30 et on est revenu épuisé et en nage. C'est une ville de passage, un peu comme une aire d'autoroute comme une ville touristique avec 2 énormes campings. A notre avis se sont les locaux des montagnes qui descendent pour profiter d'un peu de chaleur et des piscines des campings. En tout cas le samedi soir on en a profité pour sortir, il y avait du monde dans les bars. Après un peu de rhum pas bon, on s'est motivé pour s'essayer à la cumbia sur la piste de danse. A part quelques exceptions ce ne sont pas des grands danseurs alors on s'en est bien sorti, ça ressemble à un slow où on dandine les fesses ou à un zouk rapide

Le dimanche, on quitte la Pintada pour Manizales (2h 20Mp). J'avoue avoir une petite gueule de bois pas forcément compatible avec les lacets de la route, heureusement ils sont moins nombreux que la veille.

Petites anecdotes, notre petit bus de 12 places avait un compteur kilométrique visible qui sonnait dès qu'on roulait au delà de 80km/h. Sur les portions limité à 40km/h, on approchait souvent les 80km/h et sur les portions à 60km/h (le max) on dépassait les 100km/h et ça sonnait...

Arrivé à Manizales, Joël a mangé, moi j'avais encore trop mal au coeur pour avaler quelque chose. La gare routière est en bas et la ville en haut, pour y accéder, on ne prend pas le bus ni le métro mais le téléphérique (1500p). très pratique et esthétique !p

On a négocié un hôtel à 40Mp entre la place principal et la grande église dans une rue en descente. Joël a fait un tour de la ville pendant que moi je me suis reposé. En fin d'après-midi, on s'est promenė en ville et on est rentré s'habriter de la pluie et du froid.

Comme toutes les villes de Colombie, au centre, il y a des boutiques de partout vendant plein de truc chinois. A côté de la belle place et sa petite église blanche ils ont même osé mettre un énorme centre commercial. Si vous y êtes, le dernier étage vaut le coup d'oeil, c'est un parc d'attraction ! Grande roue, jeu arcade, piscine à boule... et évidement plein de fast-food !

De Peirera, le bus pour Salento (6Mp 1h) part à 9h30, 11h30, 13h30, 16h30 et 17h30 (à vérifier quand même), on a pris celui de 13h30. Dès que le bus quitte la grosse route qui va à Armenia pour s'engager sur la petite route de Salento, les paysages deviennent magnifiques. C'est très vert, vallonné avec une rivière en bas.

Le petit village est tout aussi beau. C'est un gros lieu touristique local (week end et fête) et international (tout le temps) et on comprend pourquoi !

Après un café (pas si bon pour une région productrice), on a posé nos sacs au bar et on a été voir 80% des hôtels et hostels de la ville. Ça nous a pris 2h sous une fine pluie mais au moins ça nous aura fait un bon tour de la ville. Les hôtels se sont alignés et pour une chambre double c'est au minimum 50Mp, 20Mp pour un dortoir. C'est donc plus chère qu'ailleurs.

Vu que la période n'est pas touristique certain beau hôtel baisse leur prix et c'est ainsi qu'on a bénéficié d'une superbe chambre à la Pension de Angel pour 50Mp. Nous avions notre propre terrasse fermé au-dessus de la chambre avec vu sur les montagnes.

Comme on avait notre cooker, cette terrasse nous a servi de cuisine. Ici la viande est vraiment pas chère (200g de boeuf = paquet de chips = 1,40€) et dans les restos ils la cuisent beaucoup trop alors qu'un bon steak saignant ça n'a pas de prix ! Pareil pour une purée maison avec des petits oignons. On s'est fait aussi des hamburgers maisons qui ne degoulinaient pas de sauce et des spaghettis bolognaises qui ne baignaient pas dans le gras... C'est vraiment un plaisir de pouvoir cuisiner et manger ce qu'on aime (je m'étonne moi même de dire ça) !

Le 2eme matin on a été visité une finca de cafeteria, une culture de café (5Mp/pers avec dégustation) à 4km de marche du centre. La visite était en espagnol donc on a pas tout compris même si 3 autres jeunes touristes nous faisait quelques traductions en anglais. C'est tout de même intéressant. Les plantations sont assez petites, les arbustes à café poussent sur des terrains pentus. Le ramassage se fait à la main, en moyenne en une demi-journée les ramasseur se font 9Mp (pas grand chose). Le ramassage est assez facile car les arbustes sont pleins de graines. Les graines sont ensuite passées dans une machine manuelle qui enlève la peau, sorte de denoyauteur, puis mises à sécher sur le toit. Quand il y en a beaucoup tous les espaces sont utilisés pour le séchage, même les stades de foot ! Ensuite les graines sont vendues à la coopérative du village et leur prix dépend de l'humidité qu'elles contiennent. C'est la coopérative qui

s'occupe de la torification et de le mettre en sachet. Il y a plusieurs sortes de pieds de café et tout est mélangé en vrac. Le meilleur café est exporté à l'étranger ce qui explique qu'ici il est pas super. La veille j'ai pris un espresso dans un beau café que j'ai payé cher (1€10) et il était imbuvable !

Au retour on s'est arrêté pique-niquer avec une vue splendide sur les montagnes et la rivière en contre bas.

Le lendemain on s'est remis des courbatures dû au cheval et on a seulement été se balader dans des quartiers de la ville qu'on ne connaissait pas. C'était tranquille... même un peu trop. Vu qu'on traîne un peu on a décidé d'accélérer. Surtout que Guillaume et Aurélie nous ont conseillé d'aller faire un tour à San Agustin ce qui nous rallonge le chemin.

Le lendemain on s'est rendu à pied dans la partie plus au nord de la ville. On a demandé à pouvoir visiter le théâtre et l'agent de sécurité nous a autorisé à rentrer 5min pour prendre des photos sans flash. Ils étaient entrain d'installer la scène.

Ensuite on a été au musée del Oro (de l'or), il est gratuit et on comprend pourquoi car il est tout petit mais tout de même à faire, on en apprend sur les indiens et l'utilisation de l'or. Puis on a voulu aller au musée d'antiquités mais on s'est trompé on a été au musée voisin des représentations religieuses (3Mp/pers). La fille de l'entrée nous a fait une visite guidée, c'est dommage c'était en Espagnol et on a pas tout compris. L'autre musée fermait 30min plus tard pour la pause déjeuner donc on l'a pas fait. Il avait pas non plus l'air exceptionnel. A Cali on voit que c'est nouveau de prévoir des activités pour les touristes mais en tour cas ils y mettent les moyens entre cartes, prospectus et accueil.

Ensuite on a été au parc St Antonio où il y a une vue sur tout Cali, on a rencontré un italien et un colombien. Ils nous ont parlé de Cali et nous on dit qu'effectivement ça craignait un peu sauf dans les quartiers touristiques. On a lu ensuite qu'il y avait des milices des fars dans cette ville.

On est ensuite allé manger un almuerzo et on s'est mis sur le départ. Cali se voit en 2 demi-journée et avait le coup d'oeil. Si on avait été en fin de semaine on en aurait profité pour aller danser, cette ville est aussi connu pour ça.